L'analyse de ségrégation en vrac (BSA), appelée analyse de regroupement hybride, est une méthode rapide et simple pour la localisation de traits qui a émergé ces dernières années. L'une des caractéristiques marquantes de la BSA est le séquençage de pools des descendants de deux traits extrêmes. Cependant, BSA n'est pas aussi simple que de mélanger des séquençages. Dans les applications pratiques, il existe différentes méthodes pour résoudre les différences dans les matériaux de population et la conception expérimentale.
L'analyse de ségrégation en vrac (BSA), initialement développée par R.W. MICHELMORE en 1991, est devenue une méthodologie puissante pour identifier rapidement les gènes régissant des traits spécifiques. Le principe de base repose sur la sélection de parents présentant des disparités phénotypiques substantielles afin d'établir une population ségrégante ou familiale dédiée à l'étude du trait cible. Par la suite, un nombre déterminé de plantes individuelles affichant des phénotypes extrêmes pour le trait sont choisies dans la population ségrégante et combinées pour créer deux "piscines" d'ADN. Les variations génétiques contrastées au sein de ces piscines indiquent la région candidate potentielle où le gène ou le QTL d'intérêt pourrait être situé. En général, l'ADN des deux parents est utilisé comme contrôle lors de la comparaison des différences entre les deux piscines d'ADN, permettant une analyse complète et une interprétation précise des résultats expérimentaux.
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Analyse de ségrégation en vrac. (Shen et al., 2022)
Selon l'origine des traits cibles, la localisation des traits par BSA peut être divisée en deux directions : les traits naturels (QTL-seq) et les traits mutés artificiellement (carte des mutants, MutMap).
QTL-seq
QTL-seq employe une stratégie où des parents présentant des traits extrêmes sont soigneusement sélectionnés pour établir une lignée. La population de descendants, présentant une distribution normale des traits cibles, est séparée, et les individus affichant des traits extrêmes aux deux extrémités de cette distribution sont choisis pour former deux pools d'échantillons équivalents. Ces pools sont ensuite soumis à un séquençage, avec une analyse subséquente de l'indice SNP permettant d'identifier des loci ou des régions associés aux traits cibles. Principalement, cette méthode est utilisée dans l'identification des gènes d'effet clés sous-jacents aux traits quantitatifs.
MutMap
MutMap implique la création d'une population familiale par le retour à la lignée de mutants avec soit les parents, soit des espèces inbred distantes. À partir de cette population de descendants ségrégués, un sous-ensemble d'individus présentant les traits mutants est sélectionné pour générer un pool génétique. Simultanément, un pool génétique distinct comprenant un certain nombre de descendants de type sauvage est également formé pour servir de contrôle pour le pool mutant. Les échantillons mélangés de ces pools sont ensuite soumis à un séquençage, et les résultats obtenus sont comparés au génome parental ou au pool de descendants présentant des traits sauvages. En examinant l'indice SNP, les loci ou régions associés aux traits cibles sont précisément identifiés. Cette méthode est particulièrement utile pour détecter les mutations ponctuelles résultant de la mutagénèse chimique ou physique et trouve une application répandue dans les études de localisation des traits de qualité.
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